La mise en danger de la vie d'autrui, l'atteinte à un animal non domestique dans une réserve naturelle, la destruction du milieu particulier, le déversement irrégulier, l'altération du milieu particulier d'une espèce protégée, l'atteinte aux végétaux et destruction d'espèces... aucun de ces chefs d'accusation n'a été retenu dans l'affaire de la pollution de la réserve de la Crau, selon l'AFP. En 2009, un oléoduc dans la Crau avait déversé 5.400 m3 d'hydrocarbures sur près de 5 hectares de la réserve naturelle des Coussouls de Crau.
La société du Pipeline Sud-Européen (SPSE) mise en cause est aujourd'hui uniquement poursuivie pour le délit de pollution involontaire.
A l'époque la mise en examen avait été motivée par un rapport d'expertise, selon l'AFP. Ce dernier pointait la piètre qualité des tubes utilisés pour réaliser la conduite ainsi que la négligeance de l'exploitant qui n'avait pas pris en compte quatre incidents antérieurs.
"SPSE a strictement répondu aux différentes obligations textuelles auxquelles elle était soumise tant s'agissant des exigences concernant la conception des tubes installés que s'agissant du suivi et de l'entretien de l'installation", selon l'ordonnance de la juge d'instruction reprise par l'AFP.
"Nous espérions lancer un débat sur l'entretien des pipelines. Un non-lieu est un signal envoyé aux pollueurs, une prime à la négligence", a regretté, Benjamin Kabouche, directeur régional de la Ligue de Protection des Oiseaux, partie civile dans ce dossier.